Samedi le 22 février... Nous prenons un bateau qui nous mène au village de Santiago de Atitlan, avec dans notre sac une bouteille d'un alcool local. Arrivés à Santiago, les offres sont nombreuses; Taxi, étoffes, masques et guides locaux se pressent autour de nous. Même un vieux qui se dit shaman et qui nous offre de la mari... Non merci, nous ne sommes pas là pour ça, nous avons un objectif plus noble. Nous nous arrètons dans un resto pour un moment et confions à voix basse à la sympatique propriétaire que nous sommes à la recherche de Maximon, l'idole à qui on peux tout demander, un hybride de croyances mayas et catholique. Il faut ètre un peu discret parce qu'ici tout le monde ou presque est converti à la foi évangéliste depuis une dizaine d'années. Nous sommes tombés sur la bonne personne; Maximon? Si... Un momento.
Et la dame se penche par dessus la ballustrade pour siffler un vieil homme en costume traditionnel; "Los gringos aqui tenemos a ver Max..." (les étrangers veulent voir Max). Et c'est parti. Le monsieur qui se guide nous demande 25 quetzal pour nous mener à travers les labyrinthes de ruelles jusqu'à une petite maison anonyme dans laquelle nous entrons. Dans une toute petite pièce, deux hommes encadrent ce qui semble être un porte cravattes surmonté d'une tête grossèrement sculptée dans un bloc de pin, sa bouche est creuse. Voilà donc Maximon, l'idole plusieurs fois centenaire qui ne rougit à aucune requête. À ses côtés, dans un cercueil de verre éclairé par des néons est étendu le christ qui attend que Maximon le ramène à la vie.
Nous confions aux gardiens de l'idole que nous avons une offrande pour le porte-cravates. Nous remettons la bouteille d'alcool à l'un d'entre eux qui s'empresse de la déboucher. Bien que nous croyons qu'il va la boire tout seul, il s'approche plutôt de Maximon pour verser le liquide dans sa bouche. Maximon aime bien les cigares et l'argent, mais il est aussi un peux alcoolique. Le drink lui fait un effet immédiat, s'écoulant le long de la planche de bois qui constitue son armature cachée par des étoffes, l'alcool atteri directement dans un vase placé en dessous... Max a fait pipi, et le spectacle est terminé. On nous demande de laisser 20 autres quetzals pour les photos que nous avons pris et nous repartons heureux. Satisfaits d'avoir encore été témoins d'une culture surprenante, et qui quelques fois frôle la folie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire