vendredi 14 mars 2008

Flores et Tikal

Partis de Ciudad Guatemala vers 21h30, nous arrivons à Flores, chef-lieu de la province du Péten vers 5h30 mardi matin. Fourbus. On se casera dans ce petit village pour cinq jours. Il s'agit d'une ile sur le lac Peten Itza, qui fut récemment reliée à la terre ferme et à la ville voisine de Santa-Helena par une jetée et un pont. On y trouve facilement un petit hotel à bon prix, avec télé en plus. Aussi on déniche un hotel de riches à deux pas ou on s'arrete de temps en temps pour profiter de la piscine, comme si on était des clients. On s'achete un jus, on s'assoie en terrasse, et on profite des ondes chlorées et de cette nouvelle chaleur de la région des basses-terres.


Jeudi on est parti pour Tikal, le magnifique site Mayas, situé à environ 90 minutes de route au Nord, en direction du Mexique. On y loge pour une nuit au Jungle lodge à travers singes araignées et hurleurs, koatis et toucans, et on fait voler notre budget en éclat. Éblouis par la beauté de Tikal on ne compte plus, et on met tout sur la carte... Le site est d'une beauté surprenante. La jungle dense et les monuments et pyramides de plus de 2000 ans nous saisissent au premier coup d'oeil. Et en plus, malgré nos anticipations, il n'y a presque personne ici. C'est comme si la saison touristique était terminée. Deux journées pour bien voir le site et se ruiner les jambes dans les multiples escaliers, et nous voila de retour à Flores pour prendre un autobus le 15 en direction sud....Prochaine étape; Rio dulce et le lago de Izabal... Ça commence à sentir les Caraibes...

Affronter les Coupe-Gorges...

Lundi le 10 mars 2008. Nous sautons en fin de journée dans un minibus direction Guatemala ciudad. Nous echappons de peu aux blocages de route qui se mettent en branle. Les assassinats se multiplient dans la capitale, et les chauffeurs de cars étant pris pour cible par la mafia local et les gangs de rue (une manoeuvre pour intimider les autorités), ceux-ci ont decidé de faire la greve. On denombrait 3500 morts violentes au Guatemala en 2007. Toutes proportions gardées, c'est 30 fois plus de meurtres qu'au Canada.
Depuis que l'on parle de faire ce voyage, un an meme avant notre depart, que les gens nous mettent en garde contre les dangers de telles pélégrinations. Que les gens nous rappellent que nous sommes mortels et que nous allons dans la gueule du loup. Mais jusqu'à maintenant, rien de special. Peut être un tout petit peu de stress à notre arrivée au terminus des bus de Guatemala city, vers 21H, dans le quartier zona 1. Les ombres furtives y rasaient les murs, et des que l'on sortait un peu pour fumer une clope, les infirmes et loucherons débarquaient pour tendre la main ou proposer une bonne affaire...Come with me gringo.... No thank you, et on rentrait dans la quiétude du terminal apres seulement deux bouffées. Puis, bien en file pour faire valider notre billet d'autobus, le gars devant nous, un Chapine, astiquait des balles de 45 avant de les remettre dans son chargeur. Aussi nonchalamment que l'on conduit ici une moto chargée de 4 personnes, papa, maman, mamie et bébé....sans casques. On a pas tous la meme conception de la sécurité. Allez hop, un autre bus de nuit, il faut répondre aux appels des monarques de Tikal...

dimanche 9 mars 2008

Adieu Maximon


Dimanche le 9 mars, nous laissons derriere nous plein de beaux souvenirs et notre idole Maximon, et quittons le lac Atitlan en direction de La Antigua ou nous dormirons une nuit avant de partir vers le nord du pays, dans la province du Peten. Nous prenons un bus le 10 en soiree pour voyager toute la nuit jusqu'a Flores, une petite ville installee sur une ile du lac Peten Itza. Notre premier objectif, essayer de nous rendre au site maya de Tikal avant jeudi. Avant le depart, nous profitons des meilleurs connections internet de Antigua pour ajouter d'autres photos sur Flickr. Des milliers de personnes sont a La Antigua pour assister aux processions de la preparation de la semaine sainte, encore plus demesurees que les premiers auquelles nous avions assiste il y a deux ou trois semaines...

Re-belotte a cheval

Pour Lyne et Jules la deuxieme semaine fut l'occasion de decouvrir un peu mieux les environs du Lac. Apres la visite de San Marcos en kayak sur lac en tempete, ils se sont risques a prendre un pick-up jusqu'a San Pablo, le village voisin pas du tout touristique. Debouts dans la boite du bolide, a des vitesses vertigineuses, Jules cosidere que la balade valait bien un des bons maneiges de la ronde, mais pour seulement 3$ dans ce cas ci.
Carol a recu son diplome de l'ecole d'espagnol vendredi le 7, et le lendemain nous etions de retour sur les pistes avec les chevaux et notre guide prefere; Salvador. Il nous amena ce fois ci, au sommet d'une montagne ou se tenait un rituel maya. Apres 90 minutes a cheval a travers les campagnes entre San Pedro et Santiago nous entrions en foret et attachions les chevaux a quatre arbres. Puis, nous entrions encore plus profondement en foret pour quelques minutes avant de decouvrir une centaine de Mayas Tsu'hujil qui ecoutait un espece de predicateur devant un mausolee coiffe d'une coupole peintes aux couleurs de la sainte famille. Il sagissait la d'un bel exemple de melange des religions mayas anciennes et du culte catholique, typique a cette region. Le retour a cheval fut plus sportif que la montee. Nous avons emprunte un sentier mine par les inondations, tres abrupte, et souvent referme par deux murs de pierres tranchantes. A tout moment on craignait que les chevaux allaient trebucher et nous nous fracasserions notre belle binette de canadian dans cet eventail de geologie volcanique. Mais rien ne se passa, puisque nous sommes des cowboys hors pairs et que, surtout, nos chevaux avaient l'agilite de chats courant entre les cafeiers... Le repas du soir s'imposait; un vrai gros hamburger americain et des frites chez notre ami Couch, un texan installe a San Pedro qui ne veut rien savoir de la bouffe locale.... Avec du Ketchup Heinz svp.

Semaine de cours

Eh bien, la premiere semaine de mars sur les bords du lac Atitlan fut encore une fois tres agreable. Carol a passe une deuxieme semaine a son ecole avec des resultats interessants, mais surtout beaucoup de devoirs. Pendant ce temps, Jules attrapait une autre bibitte, une amibe selon les dires du medecin espagnol consulte a la mission evangeliste locale. Ce qui nous surpris lors de cette petite urgence (Jules se tordait de douleur et le prof de Carol nous a accompagne jusqua la clinique), c'est la rapidite du service a comparer avec le systeme de sante du Quebec. Bien que nous soyons au milieu dun village qui ressemble a un bidonville, entoures d'indigenes, nous n'aurons attendu que 60 minutes pour passer, et le docteur, qui parlait francais, a ensuite procede immediatement a une echographie avec du materiel hyper sophistique. Diagnostique; une grosse amibe du nom de Diego se promenait dans l,intestin de Jules et avait deja declanche une infection du colon. Il a fallu expliquer a Jules que le docteur ne le traitait pas de colon mais qu'il sagissait bien d'une partie de son systeme digestif. Et la facture? Un gros dix dollars pour tout cela. La prochaine fois qu'on est malade, on revient au Guatemala parce qu'en plus tout le monde est gentil....Hola gringo, Buenos dias amigo, etc etc....