Lundi le 10 mars 2008. Nous sautons en fin de journée dans un minibus direction Guatemala ciudad. Nous echappons de peu aux blocages de route qui se mettent en branle. Les assassinats se multiplient dans la capitale, et les chauffeurs de cars étant pris pour cible par la mafia local et les gangs de rue (une manoeuvre pour intimider les autorités), ceux-ci ont decidé de faire la greve. On denombrait 3500 morts violentes au Guatemala en 2007. Toutes proportions gardées, c'est 30 fois plus de meurtres qu'au Canada.
Depuis que l'on parle de faire ce voyage, un an meme avant notre depart, que les gens nous mettent en garde contre les dangers de telles pélégrinations. Que les gens nous rappellent que nous sommes mortels et que nous allons dans la gueule du loup. Mais jusqu'à maintenant, rien de special. Peut être un tout petit peu de stress à notre arrivée au terminus des bus de Guatemala city, vers 21H, dans le quartier zona 1. Les ombres furtives y rasaient les murs, et des que l'on sortait un peu pour fumer une clope, les infirmes et loucherons débarquaient pour tendre la main ou proposer une bonne affaire...Come with me gringo.... No thank you, et on rentrait dans la quiétude du terminal apres seulement deux bouffées. Puis, bien en file pour faire valider notre billet d'autobus, le gars devant nous, un Chapine, astiquait des balles de 45 avant de les remettre dans son chargeur. Aussi nonchalamment que l'on conduit ici une moto chargée de 4 personnes, papa, maman, mamie et bébé....sans casques. On a pas tous la meme conception de la sécurité. Allez hop, un autre bus de nuit, il faut répondre aux appels des monarques de Tikal...
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