mardi 26 février 2008

À cheval...


Dimanche le 23 fevrier..... Nous avons décidé de louer les sevices d'un guide et de partir à cheval. Le guide arrive avec trois bourriques pour nous et un vélo pour lui. Nous sommes un peu surpris car nous avons l'intention de gravir les pentes du volcan San Pedro. À cheval ça va mais à vélo ça sera pas de la tarte à la farlouche. Finalement, avec des selles gossées à la main et après trois heures de cavalcade, c'est plutot notre pauvre fessier et nos genous qui ont souffert, et le guide est en pleine forme. Le retour est sportif puisque les chevaux sentent l'écurie et qu'ils choisissent le galop contre notre gré...


En après-midi, nous allons soigner nos muscles torturés dans un bar piscine tenu par un québécois qui travaillait pour le journal le devoir et qui a tout claqué pour s'installer ici. Un gars très sympatique du nom de Daniel. Nous rencontrons aussi sur place un couple des laurentides qui font les clowns dans les écoles de la région de San Pedro, pour détecter les enfants qui ont des problèmes de dyslexie. Marcel et Louise décident d'engager Lyne et Jules comme assistants pour l'atelier de l'école de San Pablo demain. Quelle chance unique...

Le grand Maximon....

Samedi le 22 février... Nous prenons un bateau qui nous mène au village de Santiago de Atitlan, avec dans notre sac une bouteille d'un alcool local. Arrivés à Santiago, les offres sont nombreuses; Taxi, étoffes, masques et guides locaux se pressent autour de nous. Même un vieux qui se dit shaman et qui nous offre de la mari... Non merci, nous ne sommes pas là pour ça, nous avons un objectif plus noble. Nous nous arrètons dans un resto pour un moment et confions à voix basse à la sympatique propriétaire que nous sommes à la recherche de Maximon, l'idole à qui on peux tout demander, un hybride de croyances mayas et catholique. Il faut ètre un peu discret parce qu'ici tout le monde ou presque est converti à la foi évangéliste depuis une dizaine d'années. Nous sommes tombés sur la bonne personne; Maximon? Si... Un momento.
Et la dame se penche par dessus la ballustrade pour siffler un vieil homme en costume traditionnel; "Los gringos aqui tenemos a ver Max..." (les étrangers veulent voir Max). Et c'est parti. Le monsieur qui se guide nous demande 25 quetzal pour nous mener à travers les labyrinthes de ruelles jusqu'à une petite maison anonyme dans laquelle nous entrons. Dans une toute petite pièce, deux hommes encadrent ce qui semble être un porte cravattes surmonté d'une tête grossèrement sculptée dans un bloc de pin, sa bouche est creuse. Voilà donc Maximon, l'idole plusieurs fois centenaire qui ne rougit à aucune requête. À ses côtés, dans un cercueil de verre éclairé par des néons est étendu le christ qui attend que Maximon le ramène à la vie.
Nous confions aux gardiens de l'idole que nous avons une offrande pour le porte-cravates. Nous remettons la bouteille d'alcool à l'un d'entre eux qui s'empresse de la déboucher. Bien que nous croyons qu'il va la boire tout seul, il s'approche plutôt de Maximon pour verser le liquide dans sa bouche. Maximon aime bien les cigares et l'argent, mais il est aussi un peux alcoolique. Le drink lui fait un effet immédiat, s'écoulant le long de la planche de bois qui constitue son armature cachée par des étoffes, l'alcool atteri directement dans un vase placé en dessous... Max a fait pipi, et le spectacle est terminé. On nous demande de laisser 20 autres quetzals pour les photos que nous avons pris et nous repartons heureux. Satisfaits d'avoir encore été témoins d'une culture surprenante, et qui quelques fois frôle la folie.